Week-end à Sommières (30)
Sortie FFM, manche du CFT, 4 et 5 juin 2016
Longueur du circuit : 812 km
Motards : François/Marie, Gigi, Auguste/Ingrid, Pierre-Marie
Leader : François
Serre-file : Didier
Rédacteur : Pierre-Marie
Correction : Nellie
Samedi 4 juin
Après s’être fait flasher (par l’avant), les deux couples en partance de Trévoux rejoignent les deux célibataires à Meyzieu au petit matin pour le premier week-end de sortie du MCT (enfin !), sous l’égide de la FFM, cette année. Les dieux de la météo sont avec nous : pas de pluie en ce printemps maussade.
Après une rapide mise en route par François (le temps est compté), on emprunte la rocade-est puis l’A7 jusqu’à Loriol. Ennuyeux mais efficace. Dès la sortie du grand ruban, la belle campagne de l’Ardèche et sa douceur nous accueillent. Un bref salut à quelques motards au Pouzin, et on se dirige à Brune où Mimi (ancien membre du MCT) nous accueille dans sa belle maison pour un copieux petit-déjeuner.
Après cette halte bien sympathique, nous repartons à travers l’Ardèche (Privas, Aubenas, Joyeuse) pour rejoindre Alès et sa très moche et interminable zone industrielle. Mais le Gard se révèle vite à la hauteur de sa beauté et nous arrivons comme prévu à l’heure de l’apéro à Sommières.
300 km depuis le matin mais surtout + 10 °C : on a changé de saison, la chaleur est estivale, étouffante ! Le melon, la saucisse et les frites sont bienvenus. Gigi est rapidement entouré par les deux nanas du groupe : incorrigible ! Mais il nous faut rapidement remonter sur nos machines, pour suivre, avec une vingtaine de motos, notre guide qui nous propose 110 km de circuit dans les Cévennes. L’encadrement par le club de Sommières nous parait un peu léger, mais l’ambiance est bonne, les motards se respectent, et surtout on découvre de somptueux paysages, parfois en empruntant de tout petits chemins serpentant dans des gorges, le tout dans un monde minéral.
Comme prévu, le temps est menaçant : les orages s’organisent, nous révélant des couleurs célestes fabuleuses, mais ce qui devait arriver arriva et, à seulement 3 km de notre point de retour, un mur d’eau tombe du ciel : le niveau d’eau monte de 20 cm en quelques minutes sur la route, des gerbes d’eau incroyables giclent des voitures qui nous croisent, malgré leur vitesse très réduite. Pas de doute : ici, les orages ne rigolent pas. Notre guide nous conduit fissa jusqu’à un parking couvert, carrelé ; il s’agit en fait des restes d’un Intermarché qui, après des inondations en 2002 a déménagé. On le croit sur parole ! On rejoint notre hôtel, trempés mais contents.
Après une bonne douche chaude, nous repartons en direction du camp FFM, situé à quelques km de notre hôtel, en mini-bus. Gigi a mis instantanément l’ambiance à bord, clouant le bec aux motards belges qui nous accompagnaient. Dîner sous une tente géante, avec de la boue aux pieds. Nous avons pu ainsi voir Auguste s’enfoncer doucement mais sûrement, à l’instar de Pierre Richard dans les sables mouvants (cf. film La Chèvre). On a récupéré Auguste et nos sets de table à l’effigie du MCT. Original. Retour à l’hôtel par le même mini-bus et le même chauffeur, qui sans nul doute se souviendra longtemps de Gigi !
Dimanche 5 juin
Après une nuit réparatrice, on décide de ne pas retourner à la base FFM, et on lève le camp à 9 heures en ayant pris soin de faire briller nos motos, toutes boueuses de la veille. C’est donc sous un soleil radieux que nous retournons à Alès et sa toujours très moche et interminable zone industrielle, pour ensuite enrouler des virages sur une belle route de Lozère, dans un somptueux décor digne de la montagne corse.
Nos bécanes ayant soif, nous faisons halte à Florac où, après le nécessaire plein d’essence, nous décidons de déjeuner au centre du village.
Départ de nouveau en direction de Mende, puis la Haute-Loire via le Puy-en-Velay. Traversée de paysages lunaires avec la dernière pause à Firminy, où Gigi se distingue au bord de la route !
Le temps se rafraîchit, le ciel se grise : on quitte l’été pour retourner au printemps pluvieux, et l’on est bien obligés de mettre nos combinaisons de pluie. On repart en direction de Lyon, via Saint-Etienne. Groupées comme des alpha jets, nos 4 motos filent comme des abeilles. Mélange des genres avec des bikers que nous avions doublés mais qui, faisant fi du radar annoncé, se croient malins et repassent devant nous. Nous leur laissons quelques secondes de bonheur mais la loi du plus fort étant ce qu’elle est, nous repartons de plus belle vers la capitale des Gaules. Les bouchons de l’A7 (retour de week-end) nous ramènent à la réalité, la magie nous quitte et nous nous séparons à partir du périphérique lyonnais. Félicitations au leader, irréprochable.
Conclusion : week-end totalement réussi qui ne donne qu’une envie : repartir !