Semaine à Poppi, Italie
Voyage FFM, Motocamp, 17 au 25 juin 2017
Stats : selon les points de départ et arrivée : entre 2340 km (Didier) et 2482 km (PM), 39h15 de roulage,
moyenne carburant : 5l/100 (PM), vitesse moyenne : 72,9 km/h
Motards : François/Marie, Auguste/Ingrid, Gigi/Véronique, Didier/Nathalie, Philippe/Claudine, PM
Leader : François (et PM)
Serre-file : Didier
Photos : Marie, Nathalie et PM
Rédacteur : Pierre-Marie
Samedi 17 juin
460 km. Départ à 7h de Toussieux. Petit retard au démarrage, Claudine ayant un mal de dos encore compromettant 48h avant le départ mais finalement, tout le monde est présent. RDV à 7h30 face au stade de l’OL à Meyzieu pour récupérer PM et le convoi, au complet, s’élance sur la rocade et l’autoroute, direction Grenoble, puis la route Napoléon (N85) : contournement nord de Gap, le lac de Serre-Ponçon, Embrun au bord du lac, et halte déjeuner à Château-Queyras (photo), juste avant la frontière. La T° est déjà élevée, et on déjeune à l’extérieur d’un petit restaurant, à l’abri des arbres. Didier rencontre des gens de Villefranche qu’il connaît : décidément, le monde est petit. Burger ou salade et glace maison pour les gourmands. On repart sous la chaleur, direction le col de l’Agnel, magnifique frontière Franco-Italienne (2744 m) (photo de groupe). Le temps est dégagé et on est passé de 34° à 19°. En descendant côté Italien, la chaleur revient de plus belle. On traverse une riche région agricole avec de très belles maisons. On arrive enfin à destination, à Alba, dans notre hôtel 4*, par 37°. 4* mais pas de piscine. L’hôtel est d’architecture très contemporaine, carré, fonctionnel et très propre. Chambres spacieuses et climatisées. En revanche, une galère commence : où manger dans ce petit bled ? Une pizzéria proche de l’hôtel nous affame, mais pas de réservation, pas de dîner. On parlemente : rien à faire. On a chaud, on a faim, on a soif, bref, on boude. On galère un peu en marchant le long de la route et miracle, après 2 km, on tombe sur un troquet d’un aficionados de Ferrari (photo) qui nous prépare de bonnes pâtes. Les glaces y sont excellentes, et c’est donc le sourire aux lèvres qu’on va tous se coucher, en prenant, cerise sur le gâteau, un raccourci grâce à François, notre GPS attitré.
Dimanche 18 juin
420 km. Lever 7h, départ à 8h. Petit-déjeuner standard, copieux. Images d’incendie au Portugal à la TV Italienne : il fait très chaud au sud de l’Europe en ce moment. On part direction Asti, puis Alessandria. Plein d’essence un peu galère en Italie, le dimanche : que des automates et des paiements par cartes du Pétrolier. On finit par y arriver, et on roule bien, avec route et parfois autoroute. Puis virolos dans le massif Gênois, superbes, mais avec un revêtement de qualité très moyenne. Pause déjeuner dans une pizzéria à Carasco, à l'est de Gênes, près de la grande Bleue. Il fait très chaud, et après une bière fraîche, tout le monde commande une pizza, sauf qu’il n’y a pas de pizza le dimanche ! Ah, les Italiens … On se rabat sur des pâtes, très bien assaisonnées, un bon café, et on repart sous une forte chaleur. On repart vers la mer méditerranée : Lavagna, Sestri. On entrevoit alors le pays des Cinq Terres mais on s’enfonce dans l’arrière-pays de La Spezia : on taquine alors les flancs des pneus, ca vire à droite et à gauche : du bonheur. Puis l’Autoroute de Florence : chaleur infernale et route droite : on s’endormirait. Heureusement, les montagnes au loin sont belles et nous tiennent en éveil. A Pistoia, on sort du ruban noir pour rejoindre la vallée en direction de Bologna. La vallée est plus clémente : on respire enfin avec une température extérieure qui passe de 33° à 24°. Notre parcours prend fin dans une belle petite ville thermale : Porretta Terme. Reste encore 6 km de grimpette sur une route au revêtement irrégulier et douteux, et on arrive enfin à notre auberge à Castelluccio (photo). De grandes bières fraîches nous accueillent, faisant grimper instantanément le moral des troupes. Après une douche fraîche dans les WC (photo !), on dîne sur place. Nos hôtes, dont Daniella, s’arrachent les cheveux avec nos commandes, mais toujours avec le sourire. Le whisky, le vin sicilien et le Limoncetta ont eu raison des dernières résistances (photo), et la petite marche digestive dans le petit village est épique (cf Ingrid sur photo ..) Le final : Gigi et la chanson des sardines : délire total ! Extinction des feux à 22H30 dans une fraîcheur nocturne bienfaitrice.
Lundi 19 juin
145 km. Lever 8h, départ 9h. Une vraie grasse mat’. Petit parcours mais beaucoup de routes sinueuses entre Porretta Terme et Poppi. Temps ensoleillé et raisonnablement chaud. L’idéal. Comme promis donc, de vraies routes Corses avec son lot de nids de poule et de tracteurs. Le groupe se perd un peu entre les routes coupées et les chemins non balisés. Pour des raisons logistiques, on nous attend avant 14h au siège du Motocamp, et c’est à 13h40 que nous descendons de nos motos à Poppi. La chaleur est accablante. Pas de vent. Le champ de notre campement, qui jouxte le stade d’athlétisme de la ville, ne possède pas d’arbre et donc pas d’ombre. Les motos ne sont curieusement pas admises dans le campement. Le groupe décide de s’installer sous un chêne, au fond du camp : des brouettes et des chariots sont mis à notre disposition pour transbahuter nos valises et autres sacs. Nous montons nos tentes sous un soleil de plomb (photo). A 16h, les organismes ont chaud, soif et faim. Nous allons à la boulangerie à l’entrée du Motocamp : glaces, bières et pizze. De l’ombre et un petit vent : on revit. Puis direction le centre de Poppi, cité médiévale en hauteur. La montée, à pied, se fait par de très anciennes voies pavées. Comme en moto, les leaders attendent les derniers qui, finalement, ne se reposent jamais : on repart aussitôt. Eglise de style roman, vieille rue centrale avec des arches, château, la ville ne manque pas d’allure (photo). Retour au campement (ça va mieux en descente) et halte au supermarché pour préparer l’inévitable apéro. Le jour baisse mais pas la température. L’eau des douches est froide, peu importe ! Vers 20h, direction vers la non moins inévitable pizzéria (pâtes et pizza dans le même menu) où l’on rencontre d’autres Français du Motocamp. Retour au campement vers 22h. La T° chute avec le soleil. On s’endort tous rapidement !
Mardi 20 juin
117 km. Florence. La nuit a été glaciale et humide. Mais le soleil naissant réchauffe instantanément l’atmosphère. On va sur Florence en moto : jolie route sinueuse. Arrivés en ville, on cherche le garage « Ferrari » cité par d’autres Français, mais la fournaise et le nombre de touristes altèrent notre bonne humeur. On trouve finalement un garage et après moult négociations pour tempérer l’arnaque, on arrive à garer les bolides. Short, casquette et sandales, et nous voilà de vrais touristes dans cette très belle cité (photo).
Mercredi 21 juin
184 km. La fournaise de la veille a eu raison de notre soif de découvrir d’autres villes, et nous renonçons finalement à nous rendre à Sienne, au profit d’une journée au bord d’un lac : le lac Trasimeno à environ 90 km au sud-est de notre camp. On se rend à Castigliore Del Lago via Arezzo. La chaleur est étouffante. Mais arrivés au bord de l’eau, ombre et petit vent nous réconcilient avec la vie (photo). Baignades dans une belle eau pour tout le monde : le top !
Jeudi 22 juin
68 km. Visite de l’abbaye de la Verna (photo), à environ 35 km du camp, encadrée par les responsables du Motocamp et les Carabiniers. Lieu de vie de Saint-François, au XII ° siècle, c’est un lieu de recueillement et de prières pour les 14 prêtres sédentaires. L’édifice est dans un état de conservation remarquable, construit à même les roches, surplombant la vallée, constituant une véritable prouesse architecturale pour l’époque. Indéniablement, l’endroit appelle au calme et à l’introspection. Un lieu rare où plusieurs centaines de motards de toute nationalité détonnent assurément. Bonne tenue de tout le monde, les motards savent bien se tenir ! Retour au camp à 13h. Collation et farniente l’après-midi, avec parties de cartes (merci Gigi) et discussions variées. Philippe et Claudine sont partis en moto dans la forêt bordée d’un torrent, et ont retrouvé la fraîcheur. Les autres ont fini l’après-midi devant une bonne glace, toujours fabrication maison, toujours délicieuse. Apéro organisé par les Français à 19h, puis repas le soir au campement, avec orchestre de bonne volonté mais avec une programmation discutable ...
Vendredi 23 juin
42 km. La Parade, enfin. Dernier jour officiel du Motocamp. Début de la manifestation à 9h30, les 91 Français étant la 1° délégation à défiler. Tout le monde a enfilé sa chasuble tricolore et son polo blanc FFM. Bien encadré, le cortège s’arrête dans un village (Bibbiena) (photo) où est organisé un spectacle de lanceurs de drapeaux. Bluffant. Puis une légère collation est organisée, avec boissons fraîches, olives vertes et pop corn salé. Les 600 motos repartent gentiment pour se rendre dans le cœur du village de Poppi. Sous le chant de la Marseillaise, les Français défilent fièrement devant le château puis sont invités à rejoindre les grandes tablées dans la vieille rue principale (photo). L’accueil est remarquable. Les serveurs nous amènent régulièrement de l’eau (il fait très chaud) et après une bonne bière (l'eau c'est bien mais une bière fraîche, c'est plus que bon !), nous attaquons un déjeuner Italien classique : charcuterie, fromages et pâtes. Dans l’après-midi, nous rejoignons les hauteurs du château avec, vers 16h30, un spectacle de vols de faucons avec deux dresseurs (photo). La chaleur est accablante et les rapaces ne sont pas très coopérants pour voler par ces chaleurs. L’un deux a même préféré rester dans l’arbre, on le comprend ! Puis dégustation de vins de Toscane et d’ailleurs dans l’enceinte du château (photo), avec un faucon qui se fait gentiment caressé la tête par quelques motards (dont Ingrid : photo !). Tout doucement, l’après-midi se termine, et on rentre au campement où on se refait un apéro puis on se prépare pour la soirée de clôture. Le dîner est excellent, il y a même dessert. Chapeau à la gentillesse des organisateurs. Un vibrant hommage de notre groupe le fait savoir au moment de la remise des prix. La France remporte le challenge Ferruccio Colucci grâce à la plus importante représentation, et avec ses onze motards, le MCT a fièrement été la seconde plus importante formation Française. On évoque le prochain Motocamp, le prochain rallye FIM : l’Estonie ? La Croatie (Sibenik) ? Les yeux brillent, on rêve. On verra bien … Extinction des feux à 23h, demain, la journée sera longue !
Samedi 24 juin
490 km. Lever à 6h. Objectif : départ à 9h. Tout le monde s’est activé pour plier les tentes, faire les valises, se doucher, charger les motos, déjeuner. Objectif tenu : le groupe décolle à 9h pile, bravo le MCT ! On laisse Philippe et Claudine qui restent en Italie pour leurs vacances d’été. Les 6 motos prennent la direction de Florence, Pise, La Spezia : voies rapides et autoroute. Ca roule bien, mais il y a du monde et des embouteillages. Petite frayeur avec perte visuelle momentanée de Gigi qui a emprunté une autoroute parallèle à notre route initiale. Miracle Italien, les deux autoroutes se rejoignent plus loin. Rappel de la nécessité de rouler compact dans ces grands voyages. Déjeuner sur une aire d’autoroute, puis sortie pour virevolter dans une route de montagne : superbe. Mais les nuages ont fait grève de l’altitude, et on n’a pas vu la grande Bleue. L’avantage : il faisait 28° au lieu de 34° .. Retour sur l’autoroute, contournement de Gênes, et poursuite autoroutière de l’arc méditerranéen. Les Italiens sont fidèles à eux-mêmes : pas de respect de distance de sécurité, conduite nerveuse, pas d’écart des BAR dans les embouteillages pour les 2-roues. Après de multiples tunnels et autres viaducs, arrêt à Savonna en milieu d’après-midi : le groupe perd encore une moto : PM rejoint le Var tandis que le groupe remonte à Vinadio. Le soleil reviendra avant l’arrivée à l’hôtel (photo). Problème technique d’une valise de la FJR de Gigi, retardant un peu l’arrivée.
Dimanche 25 juin
Départ à 9h. Retour à Toussieux par le Mercantour, en passant par le col de la Lombarde (2450 m) et le col de la Bonnette (2830 m). Ont même été vues 2 marmottes ! Arrivée à 18h à Toussieux. Faible moyenne horaire mais tout le monde est rentré sain et sauf, c’est l’essentiel (photo). On apprendra en fin de journée que Philippe et Claudine ont eu un accident à 13h en Italie, heureusement sans bobos. On pense bien à eux.
Au final, un très beau voyage, et c’est un peu avec la gueule de bois qu’on rentre. Avec une seule envie : repartir !